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Une murale Atikamekw s’élève au cœur de La Tuque

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Une murale Atikamekw s’élève au cœur de La Tuque

CULTURE. Une œuvre collective, réalisée par quatre artistes atikamekws, prend forme sur l’édifice du Conseil de la Nation Atikamekw (CNA) à La Tuque. Elle met en valeur la culture, le territoire et la transmission intergénérationnelle, tout en impliquant des jeunes de la communauté.

PAR FATOUMATA DAPA

Le projet de murale est né d’une idée lancée par Gaétan Gauthier, alors intervenant au service social du Conseil de la Nation Atikamekw. L’artiste multidisciplinaire Jacques Newashish a été le premier approché, puis il a proposé les noms d’autres créateurs pour former une équipe.

Autour de lui se sont ainsi rassemblés Eruoma Awashish, artiste de la communauté d’Obedjiwan, André Clary, employé au Conseil de la Nation et peintre à ses heures, ainsi que Miki Ottawa, artiste multidisciplinaire de Manawan.

L’équipe a travaillé à partir d’une maquette préparée dès l’an dernier, puis concrétisée sur le mur en une dizaine de jours. “ C’est sûr que quand on fait des dessins, des ébauches, on réfléchit à ce qu’on veut mettre, mais c’est instinctivement qu’on met des choses. Déjà, parce que ce qui est représenté, c’est ce qui concerne notre culture, notre identité. C’est ce qu’il voulait, d’ailleurs, le Conseil de la Nation ”, explique Jacques Newashish.

La murale évoque la forêt, les animaux, l’eau et le territoire, piliers de la culture Atikamekw. “ Notre identité culturelle vient de la forêt. C’est ce qu’on représente ”, ajoute-t-il.

Des jeunes impliqués dans le processus

Au-delà de l’œuvre, les artistes ont voulu intégrer des jeunes du foyer mamo de La Tuque. Jacques Newashish leur a proposé un atelier de pochoirs et une visite des archives du Conseil de la Nation. “ On voulait intégrer des jeunes. On trouvait que c’était vraiment une bonne idée de prendre les jeunes du foyer mamo. Ils ont besoin de ça aussi, qu’on les valorise ”, souligne Jacques Newashish.

Pour Eruoma Awashish, cette transmission est essentielle. “ Quand j’étais jeune à Wemotaci, des artistes m’avaient invitée à participer à un projet semblable. Aujourd’hui, nous faisons la même chose, en tendant la main aux jeunes. Ça leur permet peut-être de rêver à une carrière dans les arts, ou dans un autre domaine. ”

Les artistes insistent sur le caractère populaire et rassembleur d’une murale. “ Ce n’est pas tout le monde qui va se rendre dans un musée ou une galerie d’art. Tandis que la murale, c’est accessible à tout le monde. L’œuvre est là, dans la rue, pour les gens de La Tuque ”, explique Jacques Newashish.

André Clary abonde dans le même sens. “ C’est pour montrer que notre culture est toujours vivante, dynamique. On n’est pas ancrés dans le folklore. Cette culture-là est toujours super vivante chez les Atikamekw. ”


Un dialogue avec la communauté

Un code QR sera intégré à l’œuvre afin de permettre aux passants de découvrir son histoire et sa signification. Les artistes espèrent ainsi encourager une meilleure compréhension entre les peuples. “ Un dialogue, une communication entre nos peuples, c’est parfois difficile. Mais en montrant cette murale-là, avec tous les éléments de la nature, on offre ça aussi aux Québécois et aux Latouquois pour rétablir un dialogue ”, affirme Jacques Newashish.

Pour lui, la murale n’est pas qu’un geste artistique. “ On le fait pour les futures générations autochtones, mais aussi pour les futures générations québécoises et canadiennes. Sensibiliser, c’est montrer qu’un orignal ou un lièvre, ce n’est pas qu’une ressource à exploiter, c’est un être vivant. ”

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L'Echo de la Tuque : https://www.lechodelatuque.com/culture/une-murale-atikamekw-seleve-au-coeur-de-la-tuque/ 

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